Les déloyautés qui font grandir
Il est des déloyautés dont il faut se débarrasser pour pouvoir construire sur du neuf. Lors d’une prise de poste au travail, il faut savoir prendre de la personne que l’on remplace ce qui fonctionnait, ce qui était efficace et parlant. Et il faut également savoir faire le point sur ce qui est dysfonctionnel ou désuet, ce qui accroche et entrave le bon fonctionnement de l’équipe. Quand il s’agit de travail sur soi, ce cheminement est également à l’œuvre.
De quoi faut-il se détacher quand on grandit ?
La crise du milieu de vie, qualifiée de processus d’individuation par CG Jung, est un moment clé de l’existence où l’on a besoin de redéfinir les contours de notre vie à l’aune de la personne que l’on est profondément. Cela commence nécessairement par une remise en question, des difficultés, des épreuves que la vie amène pour nous obliger à cette prise de conscience. Lorsqu’on n’a plus le choix, on est forcé de s’arrêter sur le chemin et de se poser les bonnes questions : pour qui a-t-on fait nos choix les plus importants ? Dans l’énergie de qui vit-on notre vie, à notre insu ? C’est ici que la loyauté arrive au premier plan : celle que nous avons eue, inconsciemment, envers nos parents, certains ancêtres qui nous ont fait vivre, sans qu’on en ait conscience, des expériences auxquelles ils ont eux-mêmes été confrontés sans parvenir à les dépasser.
Comment se défaire de loyautés qui nous étouffent ?
La prise de conscience de ces empreintes extérieures à nous sur nos grandes décisions de vie (choix du partenaire, du métier, de la manière de vivre, d’un certain niveau de richesse, d’éducation, etc.) est la première clé dans un parcours de guérison. Il est indispensable de réaliser qu’on a souvent orienté notre bateau en fonction de critères et de paramètres invisibles qui nous échappaient totalement. De fait, nous étions prisonniers sans le savoir d’un mode de fonctionnement, d’une façon de voir qui n’était pas vraiment la nôtre…
Dans un deuxième temps, il va falloir couper ces liens étouffants qui nous empêchent de vivre la vie que nous souhaitons. Cela suppose un gros travail de deuil, et une volonté délibérée de remettre en question les liens de souffrance avec ceux qui nous ont entouré. Souvent, mes patients ont peur de couper ces liens parce qu’ils s’imaginent couper en même temps le lien d’amour et d’affection qu’ils ont envers leur proche. Il ne s’agit pourtant pas de cela : la loyauté dont il faut se débarrasser concerne les comportements, pas les personnes. Il faut donc mettre fin à une loyauté envers des croyances, des paroles, des façons de concevoir certains domaines de vie. Et cela suppose d’être capable de dire à son proche, comme je le fais régulièrement dans mes protocoles en hypnose, « ma vie c’est ma vie, ta vie c’est ta vie. Mon destin, c’est mon destin, ton destin, c’est ton destin ».
Etre loyal… à soi !
La dernière étape de ce travail consiste à définir ce qui nous anime, ce qui nous fait briller, ce qui nous met en joie. C’est un moment jouissif où l’on peut enfin se penser en dehors de l’autre, imaginer la vie que l’on a envie de mener, à présent que nous nous sommes affranchis de ces loyautés envers d’autres. C’est là que j’aime utiliser au cabinet des outils qui sortent de l’ordinaire et qui font appel à l’inconscient : le collage, l’ikigai, l’écriture… Cette connexion à l’inconscient est indispensable pour faire remonter les désirs profonds qui nous habitent et qui vont marquer désormais la direction de notre existence. C’est sur de telles fondations solides qu’il est enfin possible de se lancer dans une vie qui nous ressemble !
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