Le burnout est un fléau qui, en France particulièrement, est très contagieux : le rythme de travail et les mentalités encouragent grandement les professionnels à dépasser leurs limites au service d’une entreprise qui ne reconnait pas toujours leurs efforts. Voici une recette pour se mener au burnout en ligne droite : je vous laisse juger si vous cochez déjà quelques cases…
Ingrédient 1 : Ce n’est jamais assez
Vous répéter cette phrase en permanence vous pousse à déployer toujours plus d’énergie pour faire vos tâches au travail. C’est comme si votre père, à l’origine de la croyance : « Je ne suis pas à la hauteur », vous susurrait à l’oreille qu’il fallait travailler jusqu’à l’épuisement et que, même là, ce n’est pas encore assez…
Ingrédient 2 : La difficulté à dire non
Eh oui, vous le savez bien : il aurait fallu refuser de faire ce rapport qu’on vous demande pour la veille, alors qu’il faut aller chercher fiston à l’école… Alors on s’exécute, la boule au ventre, parce qu’on n’a pas su dire non. C’est une vieille histoire : vous avez toujours eu du mal à exprimer vos besoins, quant à vous opposer à ce qu’on vous demande au travail, même quand c’est légitime… C’est une MP3 (une mission presque pas possible) !
Ingrédient 3 : Trop de tâches, pas assez de temps
Au travail, on est maintenant 2 pour faire le travail de 4 personnes parce que 2 collaborateurs ont quitté l’entreprise… Forcément, ça coince. Et du coup, plus moyen d’aller chercher les petits à l’heure à la garderie… Equilibre vie pro/perso menacé !
Ingrédient 4 : L’invisibilité comme mode de management
Vous ne vous sentez pas reconnu, vous n’avez pas de liberté dans votre organisation, vous ne pouvez pas faire preuve d’autonomie. L’impression d’être dans une petite boîte sans marge de manœuvre. Du coup, vous vous désengagez et il n’est plus question de faire preuve d’initiative. Vous avez même l’impression de réaliser vos tâches d’une manière un peu robotique…
Le burnout, c’est un ensemble de conditions qui, mises ensemble, vous mène droit à l’épuisement ! Sauf que :
- Il est invisible : vous êtes dans le déni alors que votre corps, lui, sait qu’il n’en peut plus
- Il arrive sans crier gare : un matin, plus possible de se lever, ou alors le corps lâche tout simplement avec un gros message pas subtil du tout !
- Il s’installe chez vous comme s’il était chez lui et… vous allez mettre un temps fou à vous réparer !
Ses impacts
Ses conséquences sont d’abord humaines, physiques, émotionnelles sur le plan individuel. Il peut avoir des impacts dramatiques sur la personne et sur sa vie sociale, familiale. La personne qui subit un burnout va rester marquée à vie : ses conséquences sont indélébiles sur le plan neurologique, les problèmes cognitifs qu’il génère peuvent aussi durer des années.
Pour l’entreprise, le coût d’un burnout n’est même pas évaluable : il désorganise les équipes, compromet la survie des petites entreprises.
Il peut aussi créer une épidémie : il suffit pour cela d’un manager malveillant, d’une organisation déficiente, d’un manque global de reconnaissance pour le travail réalisé, d’un manque d’autonomie dans les tâches…
Le burnout se prévient, s’anticipe comme un plan de prévoyance bien ficelé. Mais pour cela, il faut avoir les moyens de le détecter, et de l’arrêter à temps !
Vous avez du mal à savoir si vous êtes en burnout : faites le test avec le questionnaire du Maslach : https://www.atousante.com/risques-professionnels/sante-mentale/stress-professionnel/test-inventaire-burn-out-maslach-diagnostiquer-epuisement-professionnel/
Et pour éviter d’y être, ou alors pour remonter la pente si vous connaissez déjà la musique : appelez-moi pour faire le point et commencer à sortir de la spirale infernale !
