
Les tendances naturelles du cerveau
Notre esprit a une propension naturelle à toujours se focaliser sur le négatif. On voit toujours le petit bout qui dépasse de l’œuvre magnifique, la faute d’orthographe dans le texte inspirant, la mèche rebelle dans la coiffure soignée… On tend à éduquer les enfants par la négative : « ne fais pas ça », « arrête de… ». Or on ignore le plus souvent une réalité bien simple : l’inconscient ne comprend pas le négatif. Dans « tu ne dois pas marcher sur le mur », il entend « marcher sur le mur ». On passe donc notre temps à rappeler des mots qui sont à l’opposé de ce qu’on aimerait voir ! Et cela limite les options : si l’autre peut (mais pas toujours) comprendre qu’il n’est pas sensé crier, il ne sait pas forcément qu’on attend de lui de parler tranquillement. Or il existe une différence majeure entre : « arrête de crier » et « j’aurais besoin que tu parles doucement s’il te plaît ». Pourtant, l’intention est la même ! Mais dans un cas, on arrose des fleurs de négatif, dans l’autre des fleurs de positif. Et il est important d’exprimer ce que l’on souhaite, au lieu de penser que l’autre va le comprendre en cessant ce que l’on ne souhaite pas…
Arroser les fleurs
Il est important d’apprendre à arroser les fleurs que l’on veut voir pousser ! Accabler un enfant de reproche pour chaque mauvaise note ne le rendra pas plus motivé : il sera plutôt enclin à développer une mauvaise image de lui, voire à devenir rebelle. A l’inverse, le féliciter systématiquement pour ses excellentes notes, et ne pas faire un fromage à chaque note moins bonne, c’est lui montrer la direction sans abîmer son estime de lui ! C’est valoriser ce qu’il y a de bon, de fort et de brillant en lui, sans lui reprocher ce qui a encore besoin de travail et d’effort.
La manière dont nous présentons les choses est une vraie clé. Lorsque mes enfants étaient petits, consciente de l’importance de les laisser faire des choix, je leur proposais : « ton bain, tu le veux chaud ou froid ? ». Je ne laissais pas d’espace pour un refus, mais l’enfant pouvait quand même faire un choix. L’enfant se sent respecté, libre et pourtant, il se conforme à ce que j’attends de lui. Et je le félicite chaque fois qu’il fait un bon coup, sans réagir violemment lorsqu’il transgresse une limite. Dans ces cas-là, j’utilise plutôt la communication non violente : « je me sens agacée lorsque je vois tes vêtements par terre car j’ai besoin de respect pour le temps que je passe à ranger : serais-tu d’accord pour mettre tes vêtements dans la panière à linge ? ».
Changer l’angle de vue
Prenons conscience de notre manière de voir les choses et de nous centrer toujours sur le négatif. Apprenons à voir la vie sous un angle positif : c’est tellement plus réjouissant ! Dans le cas des personnes atteintes de maladie qui passent par la roulotte, je mise sur ce qui va bien : avec le shiatsu, je vais aller soutenir ce qui peut être une ressource pour le corps, au lieu de me concentrer sur l’étouffement de symptômes qui signent surtout des déséquilibres. J’encourage ma patiente à faire de même, et à se concentrer sur ce qui va bien dans le corps. Cela donne une direction à l’inconscient, qui peut alors plus facilement manifester ce qui est conscient.
A l’inverse, j’ai passé mon existence à être convaincue que j’allais un jour avoir un cancer. J’ai concentré mon attention sur quelque chose de très négatif, qui a fini par arriver ! Aujourd’hui, j’ai pris le parti contraire, et j’éprouve une gratitude infinie envers ce corps qui va bien et qui a réussi à guérir !
Etapes pour semer les bonnes graines
Il s’agit aujourd’hui de traquer dans nos pensées les circuits négatifs qui ont eu jusque-là toute liberté pour se développer. La prise de conscience est la première étape. Dans tout ce que je réalise, où se trouve le négatif ? Il ne s’agit pas de l’occulter et de développer une vision bisounours de la vie, mais de mettre en évidence à quel point nous sommes conditionnés pour rendre invisible ce qui va bien. Lorsque j’écoute les informations, est-ce que je ne me concentre que sur la guerre en Israël ou les méfaits de Poutine ou de Trump ? Ou suis-je capable d’aller chercher de l’information (moins facile à trouver 😉 ) sur les initiatives prises pour protéger l’environnement, aider les personnes âgées ou guérir des maladies ?
Notre vision du monde impacte grandement notre rapport à lui et nos actes. Comme l’a très justement dit Albert Einstein : « c’est folie de croire qu’on peut obtenir des résultats différents en faisant toujours la même chose ». Nous ne pouvons espérer voir le monde d’une manière plus positive si nous poursuivons dans nos schémas de pensée négatifs… Alors si le monde nous semble trop déprimant, quels sont les actes que nous pouvons poser, aujourd’hui, pour faire naître du positif dans notre petit bout de réalité ? Comment arroser nos fleurs de positif, et cesser de critiquer, de nous plaindre, de regretter, de déplorer ? Comment voir ce qui va bien, favoriser ce qu’on appelle de nos vœux, accepter ce qui est positif ? Comment voir, en nous, ce qui brille, ce qui est de l’ordre du talent, ce qui est facile et fait de nous une personne précieuse ?
Il faut souvent choisir le chemin le plus évident : devenir conscient de ce qui se joue en nous. Nous mettre à l’écoute de ce qui est, sans chercher à le changer dans l’immédiat. Apprendre à être dans la réponse, et non la réaction : face à un comportement qui me déplaît, j’accepte ce qui est, puis je pose des réponses qui sont le fruit d’une réflexion consciente, et non une réaction à mes émotions. Cela suppose un retour à soi, des moments de solitude où on peut apprendre à observer ses pensées (la méditation aide bien !), des instants passés à écouter ce qui se passe en soi.
Ce chemin s’apprend. Il prend souvent des mois, parfois des années. Mais au bout, il y a la capacité à voir la vie d’une autre manière, plus détachée, plus vivante et plus joyeuse. Au bout de la capacité à vivre en conscience, il y a la Joie. Celle que Frédéric Lenoir nomme « La joie parfaite ». Pour cheminer dans cette direction, je vous recommande son livre, que j’ai enregistré sous format audio sur ma chaîne Youtube . Je vous invite aussi à écouter les enseignements d’Eckart Tolle, auteur du Pouvoir du moment présent, et à l’origine de conférences inspirantes sur le rapport au moment présent.
Et si vous avez besoin d’outils pour travailler sur le positif, appelez-moi !